L'instrument décrit ici ne possède que deux cordes, appelées chanterelles, mais aucun bourdon.
Elle comprend trois parties :
la table d'harmonie, généralement en épicéa, mais avec des variantes : érable, noyer, red-cedar...
Le fond (non visible ici) est généralement en érable.
Les éclisses, souvent réalisées en érable, assurent la liaison entre la table d'harmonie et le fond.
Dans le cas d'une vielle ronde (à caisse de luth), on retrouve la table d'harmonie et un assemblage de côtes, qui alternent un bois clair (érable ou autre) et un bois foncé (ébène, noyer, érable teinté...).
Dans la table d'harmonie une découpe rectangulaire permet le passage de la roue.
De petites ouvertures en forme de « S », les ouies, permettent le passage d'une partie du son. Elles ne sont pas dessinées ici.
Le site du luthier Philippe Mousnier montre une caisse de résonnance faite avec des matériaux synthétiques : http://mado.peinture.free.fr/images/vielle_rouge.jpg
Les deux flancs, souvent en érable ou en noyer, sont percés d'encoches permettant le passage des tiges de touches. Le couvercle, qui peut se soulever, permet de reposer la main gauche pendant le jeu : souvent on utilise un bois noble à effet décoratif, et sur certains instruments, sont ajoutés des éléments comme de la nacre. Les touches sont de deux sortes : les touches de notes naturelles (ici en noir) et les touches des notes altérées (ici en bois clair).
Les bois utilisés : ébène, noyer...
On pourra à ce propos aller voir l'image d'une vielle très décorée, fabriquée par les luthiers Boudet père et fils: http://boudet.musique.free.fr/accueil.gif
![]() | Le chevalet est posé « à plat » sur la table d'harmonie. Il est même collé. Sur la photo, on ne voit pas le lien qui l'émpêche de basculer sur la roue, mais ce lien est présent. Le chevalet est plus épais vers la base que vers le haut, ce qui correspond à « la norme » de l'instrument. Il s'agit d'un instrument bien fabriqué d'un luthier qui a décidé de s'inscrire dans la logique des vielles de type Jenzat. |
![]() ![]() | Le chevalet est posé sur deux pieds, comme c'est le cas sur le violon, le violoncelle, la contrebasse . Il n'est pas collé et
peut être déplacé pour perfectionner les réglages, si le besoin s'en
fait sentir. Il n'est retenu par aucun lien, parce que les tensions
sont équilibrées par l'inclinaison des cordes vers le cheviller. Conséquence possible : utilisation de l'énergie de vibration de la corde. Dans l'image ci-contre est représentée la répartition de l'intensité des harmoniques, sur l'étendue de fréquence qui va de 291 hertz à 583 hertz, pour une vielle traditionnelle (tracés noirs) et une vielle alternative (tracé rouge). Ceci n'est fourni qu'à titre d'illustration : il est très hasardeux d'attriber la variation à un seul choix technique. |