Réglage de l'appui des chanterelles par translation du chevalet

Ce qui suit résulte d'une remarque très pertinente d'un ami ingénieur, GB, après que je lui ai expliqué le fonctionnement des chanterelles sur une vielle à chevalet non collé.
Qu'il en soit ici remercié, son idée est très intéressante.

Schéma de principe

chevalet 1En exerçant une pression latéralement sur le chevalet dans le sens de la flèche, la chanterelle 1 (marquée du triangle rouge) devient plus sonore du fait qu'elle est "plus basse sur la roue).
Par contre, la chanterelle 3 "s'éloigne" de la roue et devient moins sonore.
chevalet 2En exerçant une pression latéralement sur le chevalet dans le sens de la flèche, la chanterelle 3 (marquée du triangle rouge) devient plus sonore du fait qu'elle est "plus basse sur la roue).
Par contre, la chanterelle 1 "s'éloigne" de la roue et devient moins sonore.

Du fait de la pression exercée en permanence par les chanterelles sur le chevalet, celui-ci tend à rester sur la position qui lui a été donnée par une petite pression sèche de la main.

Utilisation

Sur ma vielle, les chanterelles marquées ici 1 et 3 sont accordées à l'octave.
Il est possible, par la translation du chevalet avant l'exécution d'un morceau, de privilégier le grave ou l'aigu pendant la durée de celui-ci.
Un s'ensuit un gain d'expressivité pour l'instrument.

Remarques, précautions


Une telle manipulation n'est possible que sur une vielle à chevalet non collé (et non bloqué en position par un lien anti-basculement). C'est le cas, en particulier, des vielles fabriquées par le luthier Dominique Engles.
Le chevalet est un objet fragile, il ne faut pas "pousser comme une bête" ou le frapper d'un marteau pour le décaler.